Écoute, ce début éthéré… Les quintes du violon semblent s’échapper de l’orchestre, évoquant l’âme de l’ange auquel Berg rend hommage.
Malgré un langage dodécaphonique, ce concerto est d’un lyrisme intense. Il a été composé à la mémoire de Manon, la fille d’Alma Mahler, décédée à la l’âge de 18 ans. (Berg, grand admirateur de Gustav Mahler, était très lié à la famille depuis longtemps).
Berg est lui-même très malade lorsqu’il écrit ce concerto. C’est la dernière pièce qu’il achèvera. Elle sera créée à peine trois mois après sa mort.
Quelle grâce, ce Berg !